CASQUE D'OR

CASQUE D'OR

Publié le 04/05/2021 dans HISTOIRES FORAINES


CASQUE D’OR :
DES « APACHES »
A…LA MENAGERIE MONDAINE

 

 

Peut être l’ignoriez-vous, mais Casque d’Or, que l’on surnommait la… « Reine des Apaches », fut dompteuse foraine à la Ménagerie Mondaine de Georges Marck, en rivalité avec La Goulue, alors à l’affiche de sa propre ménagerie avec José, son époux.

Amélie Hélie pour l’état civil fut, rappelons-le, à la « Une » de l’actualité au début du vingtième siècle, suite au différend qu’elle suscita entre deux « apaches », Leca et Manda. Une popularité soudaine qui lui fit côtoyer artistes et journalistes, au point de devenir l’héroïne d’une chanson, « La môme Casque d’Or ». Le directeur du Théâtre des Bouffes du Nord cherchant à profiter de sa popularité voulut même monter une revue dont elle aurait été la vedette (« Casque d’Or et les Apaches »). Las… Le préfet Lépine trouvant le divertissement de mauvais goût s’y opposa…

Casque d’Or décida alors de se produire sur les fêtes foraines et se fit embaucher par Georges Marck, célèbre dompteur de l’époque. Elle y apprit le métier, et fut présentée à la parade comme « Casque d’Or, la tigresse ». Mais dans ses « Mémoires » écrites en 1904, en collaboration avec un journaliste de « Fin de siècle » et rééditées dans « Chroniques du Paris apache (1902-1905) » au Mercure de France, elle rappelle à propos de sa courte carrière à la Ménagerie Mondaine, qu’elle n’en aura jamais fini avec la police puisque le préfet, ayant convoqué le belluaire dans son bureau, lui intima l’ordre de ne plus la faire travailler, lui interdisant toute représentation, tant à la fête de Neuilly, que sur toute l’étendue du département de la Seine. Malgré de solides arguments, Georges Marck ne réussit pas à convaincre le préfet de police, et la carrière de dompteuse d’Amélie Hélie sur les champs de foire tourna court…

Quelque temps plus tard, elle fut poignardée sur la fête par Le Rouget, de la bande à Manta, en réchappa, et épousa, en 1917, un marchand bonnetier, avec lequel elle eut quatre enfants,  mena une vie beaucoup plus calme, et vécu à Paris jusqu’à son décès, en 1933.