Information UFE
Le Président Albert Ritter sur la situation actuelle de l'industrie foraine en Europe
Photo : Le président Albert Ritter dans le cercle du présidium de l'UFE lors du congrès de l'Union Foraine Européene 2020 à Vienne ; (de gauche à droite) le vice-président Franck Delforge, le vice-président Chris Piper, le secrétaire général Steve Severeyns, le président Albert Ritter, le vice-président Charles Senn, la secrétaire générale adjointe Nina Crommelin et le vice-président Atze J. Lubach-Koers
La crise Corona et les réglementations qui y sont associées ont mis à mal les forains en Europe ces derniers mois. Il est probable qu'aucune autre industrie n'a été aussi durement touchée économiquement et financièrement par la pandémie. Mais nous avons relevé les défis, nous sommes restés en contact étroit les uns avec les autres, nous avons échangé des idées avec les associations nationales de l'UFE et nous avons travaillé ensemble dans la vieille tradition des forains pour trouver des solutions par-delà les frontières.
Nous sommes très fiers de la solidarité dont font preuve les forains en Europe, même en temps de crise, car elle illustre notre devise "L'union fait la force !"
Après des mois de fermetures forcées, les fêtes foraines de certains pays européens ont pu rouvrir leurs portes dans des conditions Corona depuis quelques semaines. L'Union Foraine Européenne se félicite naturellement de ces ouvertures car elles envoient des signaux clairs aux responsables politiques et administratifs. Nous appelons les autres gouvernements nationaux à suivre ces exemples. Le fait que des nations particulièrement touchées par la pandémie de Corona aient le courage d'autoriser enfin la tenue de nouveaux événements devrait être exemplaire !
Cependant, même si les fêtes foraines de certains pays ramènent aujourd'hui la vie dans les villes et que les gens sont enfin autorisés à célébrer à nouveau leurs fêtes foraines - avec des restrictions - il ne faut pas oublier la situation économique catastrophique actuelle dans laquelle se trouvent les entreprises de forains en Europe depuis fin 2019. Nos demandes aux gouvernements nationaux sont donc un soutien public au redémarrage et l'assurance d'une aide transitoire pour les entreprises foraines jusqu'à l'année prochaine.
La demande d'un soutien public garanti est également liée à la réduction de la bureaucratie. La pandémie de Corona a montré clairement que les tentatives de l'État et de son administration de tout réglementer dans les moindres détails par des règlements ne peuvent que paralyser un pays. Les charges bureaucratiques sont un problème pour les forains européens depuis des années et sont étroitement liées à la garantie de l'existence économique des entreprises. Nous, les forains, ne devons pas être entravés dans notre activité entrepreneuriale par une réglementation excessive.
Les fêtes foraines en Europe doivent de toute urgence être reconnus comme des biens culturels immatériels afin qu'une entreprise culturelle foraine ne puisse pas simplement être fermée ; c'est également une prise de conscience de la crise de Corona. Les fêtes foraines et l'industrie foraine européenne ont une importance systémique et cet élément de la culture européenne traditionnelle mérite d'être protégé au même titre que les autres zones culturelles. De ce point de vue, la demande multinationale de reconnaissance de la culture vivante des fêtes populaires en tant que patrimoine culturel immatériel, qui a été soumise à l'UNESCO à la fin du mois de mars, revêt une grande importance pour l'avenir de notre métier.
