L'ABECEDAIRE DU CIRQUE

L'ABECEDAIRE DU CIRQUE

Publié le 19/09/2018 dans CIRQUE

 

L’ABECEDAIRE DU CIRQUE

 

 

 

A

 

 

 

AMPHITHÊATRE : Celui d’Astley est cité comme le premier cirque au sens moderne du terme. Il s’agissait de l’Amphithéatre Riding House ouvert à Londres, et sur la piste duquel Philip Astley présentait des numéros de dressage équestre. La piste, d’un diamètre de 13 m, avait la forme circulaire que nous lui connaissons aujourd’hui.

 

Synonymes : arène, manège.

 

 

 

ANKUS : (ou ankusha) Il s’agit d’un crochet de fer ou d’un aiguillon pointu fixé à une poignée de deux ou trois pieds utilisé par le cornac à la manière d’une gaffe pour conduire les éléphants.

 

Synonymes : bullhook ou crochet d’éléphant.

 

 

 

AUGUSTE : C’est le faire-valoir ou le souffre douleur du clown blanc. Toujours vêtu de tenues bariolées, il trouve, dit-on, son origine au surnom donné à Tom Belling, un écuyer maladroit qui n’avait pas son pareil pour faire rire le public allemand.Souvent en duo ou en trio avec un clown blanc, certains se produisent seuls en piste. En France, dans la deuxième moitié du XXè siècle, ce fut  notamment le cas de l’un des plus talentueux d’entre eux : Achille Zavatta.

 

Synonymes : guguss, clown.

 

 

 

 

 

B

 

 

 

BALANCIER : il s’agit d’une longue perche courbe et plus ou moins lourde selon le poids du funambule qui s’en sert pour assurer son équilibre  à grande hauteur. Ainsi, le centre de gravité de l’ensemble funambule-balancier se situe en dessous de la hauteur du fil (ou câble) sur lequel il évolue (témoin, notre photo de Didier Pasquette sur le fil).

 

 

 

BALLANT: ou « balan » qui provient du verbe baller (balancer), est le mouvement d’oscillation donné au trapèze  afin de permettre au voltigeur d’exécuter différents sauts. Le terme s'applique aussi au porteur qui attend de recevoir le corps du voltigeur : on dit « être en ballant ».

 

Dans le spectacle «  Etoiles » présenté au Cirque d’Hiver-Bouglione, Natacha Kunetsova effectuait d’impressionnantes figures au trapèze ballant.

 

 

 

BANQUETTE : ce nom, donné au pourtour de la piste, provient du provençal « banqueta ». Il correspond à l’endroit où autrefois la bonne société s’installait pour applaudir les spectacles équestres. Avec la naissance du cirque moderne, elle ne sert plus qu’a délimiter la piste du reste du chapiteau. En général, les loges sont placées le derrière la banquette, et les gradins sont légèrement en retrait avec une allée circulaire entre les deux.

 

Synonyme : tour de piste.

 

 

 

BANQUISTE : Un banquiste, mot provenant de « salta in banco » (sauter un banc) est une personne née sur le voyage, dans un cirque ou sur la fête, une personne qui appartient à la « banque ». Ce terme, qui remonte à la nuit des temps, a longtemps désigné l’ancêtre du circassien.

 

 

 

BASCULE : il s’agit d’une basculant sur un axe, dont l’une des extrémités se lève lorsque le tapeur abaisse l’autre avec plus ou moins de force. Ce qui donne au voltigeur l’élan nécessaire pour accomplis des sauts plus ou moins hauts, plus ou moins compliqués.

 

                     

 

BATOUDE : ce mot provient de l’italien « battuta », (appel du pied), lui même dérivé du verbe « battere » (battre). Il s’agit d’une planche flexible aux allures de long tremplin, permettant à un acrobate d’obtenir l’élan nécessaire pour réaliser des sauts périlleux.Au 19 ème siècle, le clown-acrobate Jean-Baptiste Auriol utilisait la batoude pour exécuter un saut le faisant passer au-dessus de 24 soldats armés de fusil à baïonnettes !La batoude américaine (tremplin élastique) aurait été créée dans les années 30 par George Nissen, un ancien gymnase.

 

 

 

BARRE RUSSE : c’est une discipline relativement récente qui a vu jour comme son nom l’indique dans l’ex-URSS. Cette barre en fibre de verre, donc assez souple, est tenue par deux porteurs installés à chaque extrémité. Le voltigeur utilise l’élasticité de la barre. La difficulté restant la réception du saut vu la très petite largeur (quelques centimètres) de la barre (témoin, notre photo du spectacle Pinder 2009).A noter : Le 18 ème festival du cirque de Massy a récompensé les Selnikhindont le voltigeur réalisait des sauts sur un barre plus étroite que la normale que les porteurs tenaient à bout de bras au lieu de l’avoir sur leur épaule !

 

 

 

BONISSEUR : le bonisseur, le vrai, celui qui a du « bagout », fait valoir, par la force du « verbe », le spectacle présenté à l’intérieur. Il s’agit toujours du spectacle « le plus beau, le plus merveilleux, le plus sensationnel ». D’ailleurs, le bonisseur choisit les mots qui « portent » pour qu’à la fin de son boniment, le public entre dans labaraque ou sous le chapiteau. Dans «  La Banque et les Banquistes »,Jules Vallès cite le dompteur Carrière comme « roi des bonisseurs ».

 

Synonyme : bonimenteur.

 

 

 

BOURREE : selon l’idée que sur les gradins on peut se serrer pour bourrer la salle au maximum, faire une « bourrée » signifie que le chapiteau est archi plein, au-delà même de ce qui est raisonnable.

 

Synonyme : salle pleine, bondée.

 

 

 

 

CAGE CENTRALE : il s’agit de la cage circulaire démontable entourée de grilles métalliques qui épouse la forme de la piste, et permet une vision à 360°. C’est à l’intérieur de celle-ci que sont présentés les numéros de fauves. Créée à Hambourg par les frères Carl et Wilhem Hagenbeck, on la découvre pour la première fois, en France, à la fin du dix-neuvième siècle, à l’Hippodrome de l’Alma, alors situé au bas de l’avenue Marceau, à Paris. En général, un filet recouvre le haut de la cage.
Synonymes : cage arène, cage d’engagement.

 

CAVALERIE : vient du mot italien « cavalleria » qui a été francisé en « cavalerie » au seizième siècle, et désigne l’ensemble des chevaux du cirque.
En effet, il convient de distinguer le numéro de cavalerie, qui s’exécute en piste avec plusieurs chevaux, du numéro de haute école, qui lui, s’effectue avec un seul cheval.

 

CHAMBRIERE : nom donné au fouet à long manche dont se servent les dresseurs de chevaux. Composé d’un manche et d’une lanière de cuir (du buffle à l’origine) prolongée par une fine ficelle de chanvre, cet accessoire était initialement appelé « chanvrière ». On peut penser qu’il s’est transformé en « chambrière » au fil du temps, suite à une déformation du mot.

 

Synonyme : chanvrière

 

CIBLE VIVANTE : c’est ainsi que l’on appelle la partenaire du lanceur de couteaux (de haches ou de machettes) dans les numéros de jeux indiens présentés en piste.
Le lancer de couteaux a même inspiré le cinéma, puisque le réalisateur Anthony Mann y a consacré un grand mélo, « The Great Flamarion », sorti en France sous le titre de  «  La cible vivante » avec Eric Von Stroheim dans le rôle principal. Et plus récemment, le numéro des couteaux figurait dans « La fille du pont », un film de Patrice Leconte.
Synonyme : cible humaine.

 CLOWN : provient du mot anglais « clodhopper » qui signifie balourd ou rustre, et qui désignait des garçons de piste balourds et comiques à la fois, lorsque le cirque était essentiellement lié à l’art équestre (Philip Astley). Par déformation de langage, on est passé du mot « clod » à celui de  « clown » (ou « klönne » en allemand), bien qu’à l’origine ce dernier soit entré dans la langue française sous le terme de « claune », comme on le trouve orthographié dans certains programmes du Cirque Olympique.
Toujours est-il qu’aujourd’hui le mot clown est, comme l’écrit Mme Rosa Bouglione dans ses mémoires parues chez Michel Lafon,  «  un terme général englobant tous les comiques qui paraissent en piste ». Ces comiques, pardon, ces clowns sont… indissociables du spectacle. La meilleure preuve ? Lorsqu’on propose à des enfants de les emmener au cirque, ils demandent presque toujours «  s’il y aura des clowns et de animaux ? ».
Il existe plusieurs types de clowns : le clown blanc, qui porte un costume à paillettes appelé « sac » et un chapeau pointu baptisé « cône ». Son faire valoir, clown lui aussi, est un auguste, sans oublier le contre pitre, etc. Il existe aussi des clowns de reprise, des clowns musicaux, etc.

 

CONCERTINA : il s’agit d’un instrument de musique à anches et à clavier qui ressemble étrangement à un petit accordéon de forme hexagonale. Inventé en 1829 par un Britannique, Sir Charles Wheastone, de nombreux clowns ont joué et jouent du concertina. Parmi eux, citons, pêle-mêle : Grock, Annie Fratellini, Pierre Etaix, les Rossyan, etc.

 

CORDE : mot féminin, issu du latin « chorda » (boyau), donné à un assemblage de fils de chanvre, de crin ou d’autres matières textiles tordues entre elles, qui est devenu un accessoire utilisé dans plusieurs disciplines (acrobatie, numéro aérien, funambule, magie-illusion, etc.). Nous avons retenu celui des… « danseuses et danseurs de corde », ancêtres des funambules et fil de féristes. Une discipline qui remonte à l’Antiquité, avant de se généraliser dans les troupes qui se produisaient dans les grandes foires, puis chez Astley où, comme le rappelle Adrian dans « Le sens de l’équilibre » : «  la danse de corde s’intégra souvent aux programmes », précisant aussi que (dans l’Histoire) de très nombreux visages de la danse sur corde furent féminins. Parmi elles, La Saqui, incontestablement la plus célèbre « danseuse de corde », que l’on pouvait encore voir à 76 ans (en 1862) exécuter un pas de trois sur la corde raide !
Synonyme : câble

 

D

 

DANSE SERPENTINE : c’est à Paris, en 1892, sur la scène des Folies Bergères, que la danseuse américaine Loïe Fuller popularise la… danse serpentine qui fera «  fureur » dans la France de la fin du 19ème et du début du 20 ème siècle. Au point de retrouver, un an plus tard, de jeunes et jolies jeunes filles  pratiquant cette « skirt dance » (ou danse des jupes) dans la cage aux lions  - en présence de fauves - sous l’œil attentif d’un dompteur.
Dans ses mémoires, récemment parues chez Michel Lafon, Mme Rosa Bouglione rappelle qu’elle a débuté au cirque  dans un numéro de danse serpentine exécuté dans la cage de son père Jules Van Been. Comme Loïe Fuller, elle essayait de se faire «  assez légère pour donner l’impression d’un esprit voltigeant… » dans une robe blanche voletant comme une femme fleur ou une femme papillon. Un grand classique des numéros de cirque que Mme Rosa présenta dans la cage paternelle pendant plus de trois ans.

DEROUILLER : dans le langage des « Voyageurs », c’est faire une bourrée, remplir le chapiteau, par extension, faire des affaires, bien travailler.
A l’inverse, « ne pas dérouiller », signifie ne pas travailler, attendre le public c’est-à-dire présenter le spectacle seulement pour quelques spectateurs…
Synonyme : on disait aussi : attendre le public la « chandelle à la main ».

 

DIABOLISTE : c’est le nom donné à l’artiste qui se produit sur la piste, diabolo en mains. Il jongle avec un petit objet en forme de bobine qu’il lance rattrape et fait virevolter en tous sens avec un fil tendu entre deux baguettes.
Le diabolo retrouve aujourd’hui la ferveur du public. Parmi les virtuoses de la discipline  qu’il nous a été donné d’applaudir récemment, citons Georgio sous la coupole rouge et or du Cirque Pinder. Cette discipline exige beaucoup de force et d’adresse.
Parmi les grands classiques du diabolo : le lancer, le soleil, le fouet, la cuillère, etc.

 

DISCIPLINE : nom féminin désignant le domaine d’activité d’un artiste de cirque. Parmi les différentes disciplines pratiquées sous un chapiteau : les numéros aériens (corde, anneaux, cerceau, etc.), l’acrobatie (voltige, trapèze, etc.), l’équilibre, l’expression clownesque, le dressage, etc. Chacune exigeant du matériel approprié : torches ou massues, par exemple, pour un jongleur, monocycle pour un acrobate, etc.
Synonyme : spécialité

DOLMAN : vient du mot hongrois « dolmany », lui même inspiré du turc « dolmano », qui désigne la veste courte et rouge (bleue parfois) à boutons dorés et brandebourgs que portaient les premiers écuyers de cirque et Philip Astley, notamment. Par la suite, de nombreux belluaires du dix-neuvième siècle exécutaient leurs numéros vêtus d’un dolman.
A noter : cette veste courte, portée par des militaires, aurait fait sa première apparition en France sous le règne de Louis XIV. Ce n’est que bien plus tard, qu’elle sera revêtue par des dresseurs.

E

 

ECUYER : issu du latin « scutarius », on parlait autrefois d’ « escuyer » mais cela n’avait rien à voir avec les arts du cirque. Il fallut attendre le dix-huitième siècle pour que le mot soit associé aux disciplines de la piste. Ne dit-on pas que le cirque moderne est né à cheval avec l’Anglais Philip Astley. Cet ancien militaire qui dressait des chevaux et exécutait des figures équestres qu’il présentait au public fit de l’écuyer la vedette de la piste. Au cirque, on distingue plusieurs types d’écuyers : l’écuyer debout qui travaille avec un cheval de cerceau, l’écuyer de vitesse qui travaille avec un cheval mené à très vive allure, l’écuyer de manœuvre qui seconde le dresseur, sans oublier, bien entendu, l’écuyer de haute école.
A noter : si l’histoire du cirque comporte de nombreux et talentueux écuyers, il en va de même pour les femmes où de célèbres écuyères ont fait le succès de nombreux spectacles. La première écuyère de haute école fut La Loyo qui triompha au Cirque Olympique au dix-neuvième siècle.

 

ELEPHANT : dans l’esprit des enfants, ce pachyderme est indissociable du cirque. Certaines images d’Epinal l’associent au montage et au démontage du matériel. Des cartes postales le montre même effectuant les travaux des champs pendant la Grande Guerre lorsque Pinder remisait du côté de Montauban. Récemment, les quatre éléphants de Joe Gartner injustement retenus au Maroc ont fait la « Une » de l’actualité  avant de retrouver la piste de l’enseigne rouge et or chère à Gilbert Edelstein. Les numéros avec éléphants sont toujours remarqués, appréciés du public, et chaleureusement applaudis. Depuis peu, le… « Cirque Elephantastique » d’Aleks Gartner, qui a démarré la saison dans le Centre Ouest (à Loches), devrait rejoindre la Bretagne pour s’y produire durant l’été. Sa particularité : les éléphants sont le « clou » du spectacle. Un spectacle à la fois féerique et didactique, et une manière pour le public, petits et grands, de tout savoir (ou presque) sur ces pachydermes dont le plus célèbre demeure Jumbo, sujet de nombreuses histoires, bandes dessinées et films.

 

ENTRESORT : vient des mots « entrer » et « sortir ». Il s’agit des baraques que l’on trouvaient autrefois sur les fêtes foraines, mais aussi près des chapiteaux avec présentation de phénomènes, et dans lesquelles on entrait et sortait en permanence (après avoir payé son entrée). A l’intérieur : des phénomènes, des curiosités ou des attrape-nigauds !

 

Dans les entresorts, le public ignore ce qui l’attend, mais sait ce qu’il recherche. Quelque chose qui va surprendre, l’intriguer, le faire rire ou sourire… Barnum & Bailey lors de leur tournée européenne au début du 20 ème siècle présentaient une galerie d’entresorts où l’on découvrait pêle-mêle : l’homme sans bras, l’homme caniche, l’avaleuse de glaives, l’homme caoutchouc, le calculateur éclair, etc.

 

ENTREPER : vient du mot trèpe (public) que le journaliste écrivain Jules Vallès orthographiait « trepp ». En langage forain et circassien, cela signifie attirer le public, le faire entrer sous le chapiteau. Autrefois, sur les champs de foire, c’était le rôle dévolu au bonisseur ou bonimenteur. De son talent dépendait les « bourrées ».

 

EQUILIBRISTE : de ce mot qui vient du bas latin «  aequilibrium », le dictionnaire Emile Littré donne la définition suivante : « celui (ou celle, NDLR) dont le métier est de faire des tours d’adresse, qui s’applique à maintenir certaines choses fragiles en équilibre, ou à s’y tenir soi-même dans une position difficile ». Autant dire que ce mot s’applique à une très grande diversité de numéros de cirque puisque nombre d’entre eux sont un défi permanent à la notion d’équilibre !
D’ailleurs, ans « Le sens de l’équilibre », Adrian écrit fort justement : «  Le sens de l’équilibre est plus qu’une clef de l’Art du cirque, c’est un passe-partout tant sont multiples les disciplines qui font appel à lui (…). Précisant toutefois que pour honorer l’appellation, « il convient d’animer une attraction dont la structure et le déroulement se réfèrent aux équilibres ». Autrement dit, l’équilibriste a deux fonctions simultanées ou dissociées : il équilibre et il s’équilibre (assiettes, verres, pied, menton, front, bouche, etc.). Alors que, par exemple, trapéziste, jongleur –pour ne citer qu’eux- « paillettent » leurs numéros d’équilibres. Parmi les funambules, véritables équilibristes sur un fil citons pêle-mêle : Mme Saqui, les Diables Blancs, les Orsola, Eric Alwin et Didier Pasquette, etc.

 



 
 
 

 

EXOTIQUES : de nombreux spectacles ont un numéro d’exotiques au programme. Entendez par là un numéro où le dresseur installé au centre de la piste fait évoluer du bout de sa chambrière toute une armada d’animaux, à l’exception des fauves et des animaux domestiques) parmi lesquels il convient de citer : chameaux, dromadaires, lamas, yacks, watusis, zèbres, mais aussi poney Shetland ou ânes, etc., pour la plus grande joie des enfants. Ce qui, généralement, donne l’occasion à Monsieur Loyal, d’expliquer au public (et aux enfants en particulier) qui sont les animaux évoluant sur la piste, quelle est leur région d’origine et ce qu’il en est de l’espèce (certaines étant menacées ou protégées). Parmi les dresseurs actuellement en exercice, accordons une mention spéciale à Sacha Houcke qui, excellent dresseur de chevaux ou d’éléphants, est un talentueux dresseur d’exotiques. Il l’a démontré plusieurs années durant sur la piste de Pinder.

 

 

 

F  

 

FAIRE-VALOIR : Un « faire-valoir » est une personne qui en met une autre en valeur. Au cirque, c’est très souvent la personne qui donne la réplique aux clowns. Adrian, historien du cirque, a écrit à propos du faire-valoir que certains augustes se passant du clown ont « un partenaire en habit, qui se cantonne dans le rôle de faire-valoir ».  Et lorsque ce rôle n’est pas tenu par un autre clown, c’est soit le régisseur de piste, soit Monsieur Loyal que intervient. D’ailleurs, beaucoup considèrent Monsieur Loyal comme le « faire-valoir » de tous les artistes de cirque. C’est lui qui, mieux que quiconque, les met en valeur. Et, lorsqu’il donne la réplique aux clowns, il correspond pleinement  à la définition du mot « faire-valoir »

 

FAUVE : Ce mot qui tire son origine du mot germanique  « falwa » qui signifie « entre le jaune et le roux » et qui se dit « fawn » en anglais concerne d’abord  la couleur qui correspond aux quadrupèdes que l’on croise dans la cage. Il s’agit de ces mammifères au pelage « fauve » qui ont pour noms lions, tigres, panthères, etc.
A noter qu’au cirque,  les numéros de fauves sont apparus après la Première Guerre Mondiale, lorsque les grandes dynasties de dompteurs forains ont remisé fosses et ménageries foraines pour « monter cirque », comme, les familles Amar et Bouglione notamment.

 

FEMME CANON : Il s’agit d’une attraction spectaculaire dans laquelle une acrobate (ou un acrobate baptisé « homme canon ») est propulsée  hors d’un canon dans un filet ou un matelas géant et gonflable. Pour donner l’illusion d’un vrai tir de canon (effets visuel et sonore)  on utilise une poudre noire innofensive, mais en réalité l’acrobate est propulsé du fût du canon par un ressort ou un système d’air comprimé.
La première femme canon de l’histoire était  Rossa Matilda Richter connue sous le nom de Zazel qui se produisit au Royal Aquarium de Londres avant de rejoindre le Cirque Barnum. Le canon qui propulsait Zazel dans les airs avait été mis au point par le Grand Farini.

 

FESTIVAL : Ce mot qui, à l’origine, s’accordait à des manifestations consacrées à la musique classique désigne aujourd’hui des événements en tous genres  qui ont lieu à un moment donné et sont dédiés à un thème précis. Le cirque en l’occurrence…
Le plus célèbre d’entre eux étant, est-il besoin de le rappeler, le festival international du cirque de Monte Carlo qui a lieu  chaque année en janvier. Comme le festival du Cirque de Massy en région parisienne. Mais d’autres festivals du cirque ont lieu çà et là en France. C’est le cas, en septembre, à Domont dans le Val d’Oise, mais aussi dans d’autres villes comme Vatan, Vaucouleurs, Les Mureaux, Grand Quevilly, etc.

FILET :
Le filet de protection est utilisé dans les numéros aériens. Officiellement obligatoire à Paris dès 1927, force est constater qu’il n’a pas toujours été installé lorsqu’il le fallait. En fait, il a fallut attendre l’année 1956 pour que son usage soit étendu à l’ensemble de l’Hexagone. Certains  artistes  effectuant des numéros aériens privilégient souvent le… filin, considérant ce dernier comme beaucoup plus discret.
A contrario, « travailler sans filet » signifie travailler sans protection, en prenant des risques !

 

FLIC FLAC : Ou… « flip flap » chez les gymnastes. Ce que le dictionnaire considère comme une onomatopée est aussi un terme qui, par extension, s’accorde au cirque. Et, désigne plus particulièrement un saut périlleux arrière (ou avant). On dit aussi que le flic flac ou le flip flap est ainsi appelé car il correspondrait au bruit que font les pieds et les mains de l’acrobate se posant sur le sol. Alors, soyez extrêmement attentif lors du prochain spectacle de cirque auquel vous assisterez !

 

G 

 

 

 

 

GARDINE : nom féminin qui vient de « garder », lui-même trouvant son origine dans « wardôn » mot d’origine germanique signifiant « veiller, prendre garde », mais aussi de « die Gardine ». Au cirque, on appelle  « gardine » le… rideau rouge séparant les coulisses de la salle. C’est aussi par-là que les artistes entrent en piste.

 

     

 

 

 

 

 

GRADIN : nom masculin provenant de l'italien gradino, « petite marche » qui est  le diminutif de grado.

Dans un cirque, un amphithéâtre, etc., on désigne par gradin chacune des rangées de banquettes de bois (avec pour les premiers rangs des grands cirques, des sièges baquets en plastique) qui s'élèvent les unes au-dessus des autres, à la façon de degrés d'escalier.

Dans les années 1932-1935, l’Académie française en donnait donne la définition suivante : « bancs élevés graduellement

 

les uns au-dessus des autres, pour placer plusieurs personnes, dans les grandes assemblées, dans les théâtres, dans les écoles, etc. ». Et dans les cirques ajouterons-nous !

 

GROUPE MIXTE  : il s’agit d’un numéro faisant travailler, ensemble, des animaux d’espèces différentes. Parmi les précurseurs, citons deux femmes : Helen Bright qui, dans la première moitié du 19ème siècle travaillait avec un lion et un tigre, Mme Labarrère qui, au milieu du 19ème siècle (vers 1860), présentait un groupe mixte composé de lions, de panthères, de tigres, d'ours, de hyènes, de jaguars et de loups !
En France, parmi les groupes mixtes aujourd’hui les plus médiatisés, le plus connu est sans doute celui de Frédéric Edelstein, au Cirque Pinder .