LES VIES SECRETES DU VIEUX PARIS

LES VIES SECRETES DU VIEUX PARIS

Publié le 30/07/2020 dans A LIRE

A LIRE :

UN PARIS QUI FLEURE BON LA NOSTALGIE…

 

Nostalgie, nostalgie… Après  « Les vies secrètes du vieux Montmartre » où l’on découvre des gravures et photos de la fête et des métiers qui se tenaient autrefois au pied de la Butte, l’auteur récidive avec cet ouvrage qui est une bien agréable balade dans les différents quartiers de la capitale. Rive gauche et rive droite avec, au fil des pages et des quartiers, de nombreux documents, dessins et photos rappelant combien forains et rabouins ont animé les rues de la ville au dix neuvième comme au début du vingtième siècles …

 

Dans les rues du Paris populaire…

 

Avec ces « Vies secrètes du vieux Paris », l’auteur, Philippe Mellot, nous plonge au cœur d’un Paris que le moins de 20 ans – et même les plus âgés- n’ont pas pu connaître… Le Paris populaire d’il y a quelque cent cinquante ans où, à côté des restaurants huppés et des cabarets à la mode, grouillait le monde de la rue. Celui des Parisiens qui oeuvraient pour survivre mais aussi celui des métiers de la rue.
Au fil des pages, nous suivons l’auteur dans différents quartiers de la capitale, d’abord sur la rive droite, puis sur la rive gauche… rencontrant, chapitre après chapitre, des personnages haut en couleurs à travers le texte mais aussi les photos, dessins et gravures qui illustrent l’ouvrage.

Qu’il s’agisse des baraques de la foire du Point du Jour, installées quai d’Auteuil à la fin du dix-neuvième siècle, ou de  cet ancêtre rudimentaire des «  tournants », consistant en un plateau de 4 à 6 chevaux de bois hissé sur une charrette et tourné à main d’homme ! Sans oublier, page après page, « Heros », le plus fort hercule-jongleur de l’année 1908, la place du Trône au temps de la foire au pain d’épices, la parade des lutteurs à la fête de Neuilly, l’entresort où, pour « 5 centimes, un sou », on découvrait la femme anthropophage,  sans oublier la foire au jambon du boulevard Richard Lenoir, ni l’arracheur de dents de la place de la Bastille, les marchands d’elixir ou d’onguents, voire les artistes forains travaillant en palc.

Bref, un bien bel ouvrage dans lequel on découvre que des écrivains et journalistes tels Huysmans, Victor Hugo, les frères Goncourt, Gérard de Nerval Victor Fournel et bien d’autres encore ont merveilleusement saisi le Paris populaire de l’époque. Tout comme le photographe Henry Godefroy, du journal L’Illustration, observateur attentif de la vie parisienne.
Un regard unique sur ce Paris auquel les forains étaient en parfaite harmonie lorsqu’ils montaient à Montmartre, à Vaugirard, au Lion de Belfort, aux Invalides, sur les Grands boulevards, à la fête des Gobelins, à la foire au pain d’épices et dans biens d’autres lieux de la capitale où les fêtes ont disparu au fil du temps...
A lire absolument !

- « Les vies secrètes du vieux Paris », par Philippe Mellot, éditions Omnibus.

 A lire aussi, du même auteur : « Les vies secrètes du vieux Montmartre », « Les vies secrètes du quartier latin » et « Les vies secrètes des Halles de Paris », parus dans la même collection aux éditions Omnibus.